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Suisse

"Stop mitage" : trop extrême et trop tôt dit la presse

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La presse suisse est unanime pour dire que l'initiative contre le mitage du territoire venait trop tôt (archives). (©KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

L'initiative contre le mitage du territoire, sèchement rejetée dimanche, était trop extrême et venait trop tôt, estime à l'unanimité la presse suisse lundi. Elle avertit toutefois que le débat est loin d'être clos et que le sujet reviendra sur la table très vite.

"Il n'y a pas eu d'effet climat", remarque d'emblée Le Courrier. "Les milliers de jeunes dans la rue ces dernières semaines n'ont pas pesé" sur le scrutin de dimanche, les Suisses rejetant par 63,7% le texte.

"Il est sans doute plus facile pour les votants de sanctionner les pratiques mafieuses de certains cantons alpins, qui attirent les oligarques russes et autres 'traders' de la City à coups de passe-droits en matière de permis de construire, que de s’appliquer un minium de discipline", juge le journal genevois.

Comme le rappelle Le Temps, "cette votation est survenue après plusieurs scrutins retentissants sur le territoire", l'initiative limitant les résidences secondaires de Franz Weber, en 2012, et la loi fédérale sur l'aménagement du territoire (LAT), en 2013, toutes deux acceptées par le peuple. "Ces scrutins étaient sans doute trop proches et le message populaire déjà donné suffisamment clair pour ne pas revenir sur le sujet", ajoute le quotidien lémanique.

Résultat "franchement mauvais"

"Interdire toute nouvelle création de zones à bâtir en suisse aujourd'hui revenait à ajouter, à mi-parcours, vingt kilomètres de montée à des marathoniens qui n'avaient pas encore fini leur course à plat", abonde Le Nouvelliste. Il rappelle que la Suisse avait déjà durci ses pratiques en matière de construction via la LAT, révisée en 2013.

Pour 24 Heures, les Jeunes Verts, "trop gourmands", "se sont brûlés les ailes" avec un texte trop radical, en apportant "à une vraie question (...) une réponse inadéquate". A l'exception de quelques villes romandes, son score est d'ailleurs "franchement mauvais", analyse le journal vaudois.

Allant dans même sens, Le Quotidien jurassien (QJ) estime que l'initiative concurrençait la LAT, qui insiste sur la densification. "Alors qu'elle n'a pas encore déployé tous ses effets, cette loi exigeante a été jugée suffisante pour lutter contre le mitage", ajoute-t-il.

La LAT, rappelle la Tribune de Genève, est censée répondre aux besoins en zones à bâtir pour les quinze ans à venir. Or, les derniers plans directeurs cantonaux doivent être validés par Berne pour le mois de mai de cette année.

L'initiative, qui arrivait donc beaucoup trop tôt, faisait "presque un procès d'intention aux cantons qui ne feraient que décaler le problème du grignotage du paysage dans le temps, s'ouvrant de nouvelles zones de quinze ans en quinze ans", écrit le journal genevois. Cette erreur des initiants, ajoute le QJ, ne pouvait qu'aboutir à l'"enterrement" de leur texte.

Débat pas terminé

Mais le débat est loin d'être terminé, avertissent les journaux à l'unisson. "Sensible à l'environnement et au paysage, la Suisse n'a pas fini de voter sur le sujet", précise le QJ. D'ailleurs, la nouvelle révision de la loi d'aménagement sur le territoire, portant sur les constructions en zone agricole est en cours, rappellent Le Temps, 24 Heures, Le Nouvelliste et La Liberté.

Les milieux politiques et économiques devraient entendre le résultat de dimanche "comme un avertissement pour ne pas dénaturer la LAT", ajoute le quotidien valaisan. Les milieux de protection du paysage ont d'ores et déjà annoncé qu'ils lanceraient l'offensive (...) si la loi devait prendre l'eau", précise-t-il.

Les opposants à l'initiative, qui ont affirmé que la récente révision de la loi sur l'aménagement du territoire suffisait à limiter l'étalement urbain, "seront jugés sur leurs actes", note La Liberté. Car "un certain ras-le-bol point" face à la pression foncière, met en garde Le Courrier.

"Les surélévations étouffantes, les surdensifications dans les friches vendues comme des écoquartiers, une architecture contestée par ceux qui devront y habiter, voire certains déboisements, passent de moins en moins", souligne le quotidien genevois.

"Il reste donc à espérer que ceux qui voyaient dans cette initiative des Jeunes Verts un remède 'trop brutal' traitent le mal avec le sérieux nécessaire", conclut la Tribune de Genève.

Un mauvais service à leur cause

Tout comme 24 Heures, la NZZ estime que "les auteurs de l'initiative ont rendu un mauvais service à leur propre cause. Le 'non' massif, qu'ils ont provoqué avec cette discussion, peut être interprété à tort comme un signal que la population ne veut aucune restriction. Cela fait le jeu de ceux qui veulent saper le principe péniblement acquis de la séparation de l'espace constructible et de l'espace non constructible".

Mais le rejet d'une initiative "bien intentionnée, mais sans plus", qui abordait un sujet ne laissant personnes indifférent, n'est pas un chèque en blanc pour les milieux concernés, mettent en garde les titres du groupe de presse CH Media

Si le "non" clair arrive "bien à propos pour les forces qui réclament la plus grande marge de manoeuvre possible pour construire en dehors des zones à bâtir", les Suisses ont "à maintes reprises par le passé montré que la conservation du paysage leur tenait à coeur", notamment avec la Lex Weber ou la LAT.

Et si l'étalement urbain se poursuit sans être contrôlé, "le peuple réagira", abonde la Südostschweiz. "Et soudain, les Jeunes Verts seront au bon moment, au bon endroit".

"La majorité des votants n'a recours à des solutions radicales que s'il n'y a pas d'autres solutions ou si le compromis suisse typique ne fonctionne pas", analyse le Blick. Or, "ce n'est pas le cas actuellement en matière d'aménagement du territoire". Mais s'il n'est pas possible de maîtriser l'étalement urbain et si la volonté du peuple est piétinée, des solutions radicales pourraient trouver des majorités", avertit lui aussi le journal zurichois.

Le Tages-Anzeiger juge, pour sa part, que "dès le début, un 'non' massif était inhérent à cette initiative. L'opposition, qui comprenait une partie de la gauche, était trop écrasante", car "la nécessité d'un concept aussi rigide pour l'aménagement du territoire suisse n'a pas été suffisamment démontrée".

KEYSTONE-ATS

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Football

Sion doit renouer avec la victoire

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Didier Tholot doit trouver des solutions sur le plan offensif (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La 14e journée de Super League se conclut dimanche. Privé de victoire en championnat depuis le 10 août, Sion accueille notamment le FC Lucerne dès 14h15.

Auteurs d'un début de saison plus que prometteur avec 9 points conquis dans les quatre premières journées, les Sédunois couchent sur une série de neuf matches sans victoire en Super League (quatre défaites et cinq nuls). Ils pointent au 9e rang, avec six points de plus que la lanterne rouge Winterthour.

Le mal semble profond sur le plan offensif: la troupe de Didier Tholot n'a inscrit que six buts dans ses neuf dernières rencontres de Super League. Lucerne a pour sa part marqué six fois dans ses trois derniers matches de SL. Il reste sur un succès 2-0 face à GC qui lui permet de se retrouver 5e à trois points de la tête.

Co-leader de la Super League avant cette 14e journée, Lugano se déplace pour sa part à Berne pour y défier Young Boys à 16h30. Les deux équipes ont connu la défaite sur la scène européenne cette semaine, Lugano s'inclinant même lourdement jeudi à Backa Topola. Le dernier match de cette journée verra Grasshopper accueillir St-Gall.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Le Pogam: "Comparer, c'est la pire chose à faire aujourd'hui"

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Kevin Carlos (gauche) revenait pour la première fois au Stade Municipal sous ses nouvelles couleurs. L'ancien Yverdonnois a marqué le 4e but du FC Bâle. ©KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

Nouvelle soirée difficile pour Yverdon Sport. Devant leur public, les Nord-vaudois se sont inclinés 1-4 face au FC Bâle de Xherdan Shaqiri.

Stade plein au coup d'envoi de ce match entre Yverdon et Bâle. L’ambiance dans les kops de supporters battait son plein, même si les Rhénans, bien plus nombreux, ont quelque peu étouffé les chants yverdonnois.

Sur le terrain en revanche, la rencontre a mis du temps à être un tant soit peu excitante. Le premier fait marquant étant l'expulsion d’Anthony Sauthier à la 19e minute. L’Yverdonnois, dans sa course, a écrasé le mollet de Bénie Traoré. L’arbitre qui avait d'abord sorti le carton jaune a revu son jugement après avoir visionné les images à la VAR. C’est sévère, mais c’est juste. Dommage car le milieu de terrain fêtait sa 100e sous les couleurs d’YS.

À 10 contre 11, la tâche n’a été que plus compliquée pour Yverdon. Bâle en a profité pour définitivement prendre le dessus. Le 0-0 a tout de même tenu un peu, notamment grâce aux arrêts de Bernardoni et à des angles de tir pas assez précis de la part des hommes de Fabio Celestini.

William Le Pogam a d’ailleurs offert la plus grande chance à Yverdon à la 31e. Le milieu de terrain a directement renvoyé le centre de Marley Aké en direction du but. Mais sa frappe de l'intérieur du pied n'était pas assez puissante.

C'est donc le FCB qui a ouvert le score. L’action est partie de Xherdan Shaqiri qui a envoyé le ballon sur la droite à Joe Mendes. Celui-ci a remis au centre sur Dominik Schmid qui a pris sa chance et tiré malgré le trafic entre lui et la cage. Dans le but, Paul Bernardoni, pourtant bien placé mais probablement masqué, a regardé le ballon passer juste à côté de lui sans bouger (32e).

C'est aussi pour voir Xherdan Shaqiri qu'une partie des 4'250 spectateurs avait fait le déplacement au Stade Municpal. C'était la deuxième fois que l'ex-international disputait un match dans le nord-vaudois. La première fois, c'était pour un match de Coupe de Suisse... en 2010! ©KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

Les Bâlois ont continué de mettre la pression et sont passés tout près du 0-2 avec cette tête de Kevin Carlos qui a terminé sa course juste à côté du but. À l’autre bout du terrain, la défense rhénane ne s'est pas laissé impressionner le moins du monde par les quelques attaques nord-vaudoises.

Les hommes d’Alessandro Mangiarratti ont regagné le vestiaire dans la pire des situations: en encaissant le 0-2 dans le temps additionnel. Bernardoni avait repoussé un excellent ballon. La possession est toutefois restée bâloise et il n’a rien pu faire pour arrêter le tir à la volée de Traoré (45+1).

Soirée à oublier

Yverdon s'est ensuite effondré en seconde mi-temps. Bâle a continué de creuser le score grâce à Leon Avdullahu. Un shoot semblable au premier but. Le ballon a traversé tout ce qui se trouvait devant le milieu pour finir au fond des filets. Bernardoni, une fois de plus, a été spectateur du goal. Il n’a certainement pas vu partir le tir.

Le coup de grâce a été asséné par l’ancien Yverdonnois Kevin Carlos. Un but qui aurait peut-être pu être évité puisqu'il émane d'une très mauvaise passe en retrait de Aké, interceptée par un Bâlois. Ça n’a été qu'un jeu d’enfant pour Carlos de mettre le ballon au fond des filets.

Mauro Rodrigues a néanmoins sauvé l'honneur en toute fin de match avec une belle frappe sur la ligne des 16m pour ramener son équipe à 1-4 (89e).

Garder le moral

Yverdon Sport signe ainsi sa troisième défaite consécutive. Après le match, c’est William Le Pogam qui est venu affronter les journalistes. Visiblement ému, le capitaine nord-vaudois est revenu sur cette soirée compliquée.

William Le PogamMilieu de terrain et capitaine d'Yverdon Sport

Cette deuxième saison en Super League semble de manière générale plus difficile à gérer que l’année dernière. 8e, avec seulement 4 victoires en 14 matchs pour 7 défaites, YS est dans une situation délicate. Six points séparent actuellement les hommes d’Alessandro Mangiarratti du bas du classement. En tant que capitaine, William Le Pogam a-t-il un travail supplémentaire à réaliser pour que l’équipe de sombre pas sur le plan mental?

William Le PogamMilieu de terrain et capitaine d'Yverdon Sport

Il est donc impératif de rapidement passer à autre chose et profiter de la pause internationale pour recharger toutes les batteries.

William Le PogamMilieu de terrain et capitaine d'Yverdon Sport

Même si un tel match, face à une grande équipe, avec un Shaqiri dans l’effectif, fait rêver, le capitaine fait en sorte que ses coéquipiers gardent les pieds sur terre. “Bâle c’est l’image du foot suisse, et certains aimeraient bien peut-être qu’Yverdon le devienne. Mais il ne faut pas être trop gourmand et être patient.” Le milieu de terrain rappelle que les deux équipes “ne sont pas du même standing, donc il ne faut pas forcément comparer. Comparer, c’est la pire chose à faire aujourd’hui je pense.”

Une philosophie qui profite au business

Lorsque l’on demande à William Le Pogam ce qui manque à Yverdon par rapport aux équipes du haut de classement, le capitaine répond sans hésiter: “plus de qualité, ils ont de supers joueurs, des internationaux et sur certains détails, ça fait la différence.”

Le milieu de terrain rappelle néanmoins qu’Yverdon est une équipe jeune, avec de nouveaux joueurs qui doivent progresser. “Je ne sais pas si vous vous rappelez, les six premiers mois, Kevin Carlos, il ne jouait pas trop et on était sceptique par rapport à ses performances et à son réel niveau.” L’attaquant avait fini meilleur buteur de Super League et “aujourd’hui, à Bâle, il flambe”, sourit Le Pogam.

“On est un club de transition”, ajoute-t-il. Ce qu’il faut, c’est donc du temps et “que la structure grandisse avec nous.” Un souhait difficile à réaliser lorsque l’effectif change en grande partie à chaque début de saison.

William Le PogamMilieu de terrain et capitaine d'Yverdon Sport

En attendant de voir cette philosophie se diriger vers quelque chose de plus favorable à l’équipe, Yverdon Sport retrouvera la Super League le 24 novembre, après la trêve internationale. Les Nord-vaudois se rendront à St-Gall.

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Football

Steve Rouiller: "Chaque point compte"

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Steve Rouiller se contente de ce point contre le FC Zurich. (© KEYSTONE/WALTER BIERI)

"Le championnat est long. C’est un marathon..." Steve Rouiller a le sens de la mesure. A ses yeux, les deux points perdus par le Servette FC contre le FC Zurich sont un moindre mal.

"Chaque point compte, poursuit le défenseur. La frustration de ne pas gagner est, c’est vrai, bien là. Mais nous tenions à réagir après le derby perdu à Lausanne. Je pense que nous y sommes parvenus. Face au FC Zurich, nous avons montré que nous avions du répondant. Nous sommes allés dans les duels. Ce point, je le prends donc."

Même si on n’est pas obligé de le croire, Steve Rouiller affirme qu’il "ne faut pas regarder le classement". "C’est tellement serré. Cela peut changer tous les week-ends", dit-il. Il admet toutefois que la prochaine échéance sera importante, le déplacement du 24 novembre à Bâle où il faudra effacer le terrible 6-0 à la Praille du premier match contre les Rhénans. "A nous de bien récupérer et de bien préparer ce match", souffle le Valaisan qui sait que le Servette FC se doit de frapper un grand coup au Parc St. Jacques pour s’avancer comme un véritable candidat au titre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Le Servette FC tenu en échec

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Apre bataille entre le Servette FC de Timothé Cognat (à droite) et le FC Zurich de Nikola Katic. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Six jours après sa performance désolante à Lausanne, le Servette FC n’a pas retrouvé le chemin de la victoire en Super League. Les Grenat ont été tenus en échec (1-1) par le FC Zurich samedi à Genève.

Suivi par 11'348 spectateurs, ce choc au sommet de la 14e journée n’a pas vraiment tenu toutes ses promesses. Entre un Servette FC dominateur mais qui a traversé plusieurs moments faibles et un FC Zurich bien trop minimaliste, il était difficile de demander la lune.

Ce résultat ne lèse pas vraiment le SFC. Les Grenat ont eu le bonheur de revenir à la hauteur du FCZ juste avant la pause grâce à une réussite de Timothé Cognat, presque tombée de nulle part. Ils avaient concédé l’ouverture du score à la 39e minute, la faute à une frappe enroulée de Bledian Krasniqi sur laquelle Jérémy Frick a peut-être accusé un temps de retard.une frappe enroulée de Bledian Krasniqi sur laquelle Jérémy Frick a peut-être accusé un temps de retard.

Un raid de 80 m

Appelé à nouveau en équipe de Suisse, Dereck Kutesa aurait pu être le grand homme du match, celui qui aurait donné la victoire et la première place provisoire au classement au Servette FC. Le no 17 a tout d’abord signé un raid de près de 80 m à la 1ère minute pour être à deux doigts d’inscrire le but de l’année. Il devait ensuite bénéficier de trois autres chances en or. Même si Yannick Brecher a sorti deux grands arrêts pour lui barrer la route, Dereck Kutesa n’a pas témoigné de toute l’efficience voulue dans le dernier geste.

Avec ce point, le FC Zurich occupe seul la tête du classement avant le déplacement dimanche de Lugano à Berne. A Genève, le FCZ a confirmé que sa grande force était bien un potentiel sur le plan physique rarement atteint en Suisse. Il y a vraiment beaucoup de muscles et de centimètres dans la formation de Ricardo Moniz. Il lui reste à jouer un chouia de plus au football.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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