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Suisse

L’AVS doit profiter de la réforme de la fiscalité des entreprises

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La réforme de la fiscalité des entreprises devrait profiter à l'AVS à hauteur de 2,1 milliards. La commission de l'économie du Conseil des Etats propose sans opposition de remanier le Projet fiscal 2017 en ce sens au lieu de revaloriser les allocations familiales.

La réforme est importante, urgente mais elle court aussi le risque d'un échec, a souligné le président de la commission Pirmin Bischof (PDC/SO) mercredi devant la presse. La nécessité d'un volet social a été reconnue pour ne pas reproduire le fiasco de la première mouture de réforme en février 2017.

Mieux vaut miser sur l'AVS

Le Conseil fédéral prévoyait déjà un tel volet. Les montants minimaux des allocations familiales devaient être relevés de 200 à 230 francs par enfant et de 250 à 280 francs par jeune en formation. La facture aurait été répartie entre les entreprises, les indépendants, les pouvoirs publics, l'assurance chômage et les personnes sans activité lucrative.

Il ne s'agit pas d'une compensation assez importante, a toutefois expliqué Pirmin Bischof. Notamment en Suisse romande, où seul Neuchâtel serait concerné, les autres cantons versant déjà plus que le minimum requis. Les allocations ne profitent en outre qu'aux personnes ayant des enfants, alors que l'AVS est l'affaire de tous.

2,1 milliards

Le concept retenu par la commission prévoit que chaque franc d'impôt que la nouvelle réforme ferait perdre à la Confédération, les cantons ou les communes devrait être "compensé" par un franc au profit de l'AVS. En tenant compte des mesures déjà annoncées par la Confédération et les cantons ainsi que des décisions prises par la commission sur d'autres points de la réforme, l'AVS devrait bénéficier de 2,1 milliards de francs.

Ce montant proviendrait de trois sources différentes. Le taux de cotisation serait augmenté de 3 pour mille (0,15% pour l'employeur et 0,15% pour le salarié), ce qui rapporterait 1,2 milliard. L'intégralité du pour-cent démographique de la TVA irait à l'AVS (520 millions).

Enfin, la contribution de la Confédération au 1er pilier serait augmentée de 385 millions. Cette dernière somme sera adaptée en fonction des autres décisions que prendra la commission lorsqu'elle finalisera la réforme le 24 mai. Le Conseil des Etats devrait se prononcer le 7 juin, le National à l'automne et le dossier devrait être bouclé à cette échéance.

Deux grandes réformes

La décision d'intégrer l'AVS dans le Projet fiscal 17 est liée à l'échec de la réforme de la prévoyance vieillesse en votation. Selon Pirmin Bischof, cela ne porte pas préjudice aux nouvelles propositions que le ministre des affaires sociales Alain Berset est en train de préparer. Au contraire, cela permet de répondre à 40% des besoins financiers et allégera les prochaines discussions.

Le président de la commission s'est toutefois gardé de voir dans le geste envers l'AVS une garantie de succès pour le Projet fiscal 17. "On peut imaginer qu'il y aura quand même un référendum."

Décisions de principe

Le volet social consacré au 1er pilier n'est qu'une des quatre décisions de principe prises à ce stade par la commission. Par 8 voix contre 3 et 2 abstentions, les sénateurs ont fait un geste envers l'Union suisse des arts et métiers en refusant de relever autant que prévu la base d'imposition des dividendes.

Le Conseil fédéral voulait 70% pour toutes les collectivités publiques. La majorité de la commission propose 50% au niveau cantonal et 70% au niveau fédéral. Les recettes fiscales devraient donc être moindres que prévu. Mais deux autres propositions de la commission devraient rapporter davantage.

La commission veut adapter le principe de l'apport de capital au moyen de l'introduction d'une règle de remboursement. Sans opposition, elle a en outre décidé de ne pas autoriser la déduction pour autofinancement, sauf de manière facultative pour deux ou trois cantons à forte fiscalité.

Fini les statuts spéciaux

L'idée de base de la réforme de l'imposition des entreprises est de tordre le cou aux statuts spéciaux avec lesquels la Suisse accorde des allégements à quelque 24'000 multinationales. Plusieurs mesures sont prévues en échange pour que la Suisse garde son attrait fiscal.

L'une des principales concerne les cantons et n'est pas prévue formellement dans le projet: la réduction du taux d'imposition des bénéfices des entreprises.

ATS

PHOTO KEYSTONE/MARCEL BIERI

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Suisse Romande

Salle de réalité virtuelle pour enseigner la chimie à Fribourg

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La première salle de réalité virtuelle dédiée à l’enseignement de la chimie en Suisse permettra aux étudiants en chimie d’interagir avec des molécules en trois dimensions. (© Uni Fribourg - Département de chimie)

Le département de chimie de l'Université de Fribourg a inauguré officiellement vendredi la première salle de réalité virtuelle dédiée à l’enseignement de la branche en Suisse. Le lieu permettra aux étudiants d’interagir avec des molécules en trois dimensions.

"Grâce aux nouvelles technologies, l’enseignement peut véritablement devenir interactif", a indiqué Esra Coskun, président du département de chimie, cité dans un communiqué, à l'occasion d'un événement tenu en présence de Katharina Fromm, la nouvelle rectrice de l'Universtié de Fribourg. La salle est équipée de 20 casques de réalité virtuelle.

Les étudiants pourront y manipuler directement des molécules en trois dimensions, ont précisé les organisateurs de la manifestation. "Ce qui leur permettra de se rendre compte en détail de leur structure chimique, opération qui n’est tout simplement pas possible avec des supports traditionnels en deux dimensions."

La technologie garantira par ailleurs aux étudiants d’acquérir les concepts fondamentaux de la chimie de manière attractive et interactive.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Politiques culturelles: les cantons latins unissent leurs forces

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Six ministres de la culture cantonaux de Suisse romande étaient présents vendredi à Lausanne, avec en plus la ministre tessinoise qui est intervenue par vidéoconférence. (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Les cantons latins veulent unir leurs forces en matière de politique culturelle. Intitulée "Vers un espace culturel romand", leur stratégie commune a été présentée vendredi à Lausanne en présence de huit ministres. Objectif: améliorer les conditions-cadres du secteur.

"La crise du Covid 19 a mis en lumière le caractère essentiel de la culture pour la population, tout en révélant la précarité économique des actrices et acteurs culturels", affirment les sept conseillers et conseillères d'Etat en charge de la culture de leur canton (Vaud, Genève, Valais, Fribourg, Neuchâtel, Jura et Tessin) lors d'une conférence de presse conjointe.

La stratégie pour renforcer le secteur culturel romand s'articule en cinq axes principaux. Il s'agit de clarifier le statut juridique et économique des acteurs culturels, d'améliorer leur rémunération ainsi que leur prévoyance professionnelle, améliorer l'information et la formation, harmoniser les dispositifs de soutiens cantonaux et, enfin, mieux prendre en compte les publics dans les politiques de soutien à la culture.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Le freemium, un modèle de jeux vidéo préoccupant ?

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Parmi les nouvelles monétisations du jeu vidéo, on retrouve les contenus appelés freemium. A comprendre que le jeu est gratuit, mais des achats y sont intégrés. Cela peut amener à des dérives. (Image d'illustration © Unsplash)

En 2024, de plus en plus de monde consomme des jeux vidéo. La branche évolue aussi avec l'arrivée de nouvelles plateformes, comme les smartphones, et tente de nouveaux modèles économiques. C'est le cas des jeux gratuits, mais remplis d'achats intégrés. Une situation préoccupante, notamment pour les mineurs ou personnes à risques.

Avec l’essor des smartphones et l’augmentation de la part de la population s’adonnant à des loisirs vidéoludiques, les modèles économiques de cette branche évoluent. Depuis quelques années, c’est le freemium qui se démocratise.

A comprendre que l’obtention du jeu est gratuite, mais des achats sont malgré tout possibles. Offres limitées, micro transactions ou coffres à butin, un modèle qui peut rapporter gros.

Un des exemples les plus parlants aujourd’hui : Fortnite, qui réunit des milliers de joueurs de tous les âges.

David JavetCo-fondateur du GameLab UNIL-EPFL

Des mécanismes qui se rapprochent donc de certains jeux d’argent, ou de hasard. Mais avec son volet numérique, il est encore plus difficile de contrôler les règles qui régissent les gains.

Luca NotariChef de projet chez Addiction Suisse

Et pour pousser à la consommation, les développeurs utilisent ce qu’on appelle des dark patern. L’utilisation de biais cognitifs qui pousse à consommer. Des méthodes utilisées largement sur internet :

David JavetCo-fondateur du GameLab UNIL-EPFL

Des méthodes qui peuvent avoir des conséquences sur les mineurs, mais également sur une frange de la population plus à risque, par exemple de développer une addiction.

David JavetCo-fondateur du GameLab UNIL-EPFL

Pour Addiction Suisse, on craint que l’utilisation de plus en plus courante des lootboxes ne conduise à une banalisation de ces pratiques :

Luca NotariChef de projet chez Addiction Suisse

La politique prend son temps

Sophie Michaud Gigon est la secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs, la FRC, et conseillère nationale. Elle s’est déjà engagée sous la coupole pour une réglementation de ces boîtes à butin. Ces dernières ne sont pas inclues dans la loi sur les jeux d’argent, car même si le hasard est bien présent, il ne s’agit pas d’une récompense pécuniaire.

Sophie Michaud GigonSecrétaire générale de la FRC et conseillère nationale

La FRC souhaite pouvoir placer des gardes-fou pour ces modèles économiques.

Sophie Michaud GigonSecrétaire générale de la FRC et conseillère nationale

Du côté de la prévention, Addiction Suisse reconnaît qu'il reste du travail. Pas forcément évident quand tout le monde peut être concerné, via son ordinateur, son smartphone, sa console.

Luca NotariChef de projet chez Addiction Suisse

Parmi certains conseils, si on est parent, prendre le temps de parler avec son ou ses enfant(s) de jeux vidéo, du comportement à adopter face à ce type d'économie. Il peut être aussi possible d'utiliser des cartes prépayées par exemple.

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Suisse Romande

La récolte de livres "Partager Lire" s'achève ce samedi

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La récolte de livres "Partager Lire" de Payot se terminera le samedi 27 avril 2024 (Imagine d'illustration: ©PIXABAY - EliFrancis).

Dernier moment pour participer à la 16ème édition de la récolte solidaire de livres de Payot. Elle s’achèvera ce samedi. Tous les ouvrages sont ensuite donnés à des personnes qui ont moins facilement accès à la lecture. Parmi les bénéficiaires: l'école du seul chocolatier du Burkina Faso.

Il est temps de faire du tri dans votre bibliothèque. C’est même le dernier moment puisque l’action “Partager Lire” de Payot se termine demain. L’idée est tout simplement de faire don des ouvrages qui prennent la poussière chez nous pour qu’ils atterrissent entre les mains de personnes qui n’ont pas facilement accès à la lecture. Cette année, Payot fera notamment don de la récolte à l’Association Hallo Kongo et à la Swiss UMEF University of Niger. Mais une partie des livres de cuisine voyagera aussi jusqu’au Burkina Faso. Ils garniront la bibliothèque d’un centre de formation des métiers de bouche, celle du chef André Bayala. Cela fait maintenant deux ans que son école bénéficie de la récolte solidaire. La bibliothèque de l’établissement est maintenant riche de 3'000 ouvrages. On écoute le Chef André Bayala.

Chef André BayalaDirecteur du centre de formation des métiers de bouche André Bayala au Burkina Faso

André Bayala, qui a été formé en Suisse, était de passage pour aider au tri des livres de l’action. Il est aujourd’hui le seul chocolatier de son pays et dirige donc son centre de formation. Pour entrer dans cette école burkinabée, une seule condition : savoir lire et écrire. L’occasion de donner sa chance à tous, dans un pays où de nombreux jeunes sont encouragés à décrocher le bac sans certitude de trouver un emploi à la fin de leurs études. On écoute André Bayala, directeur de l’école et unique chocolatier du Burkina Faso.

Chef André BayalaDirecteur du centre de formation des métiers de bouche André Bayala au Burkina Faso

Les dons peuvent être déposés dans les librairies Payot, les magasins Coop ou chez Nature & Découvertes.

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