Cinéma
"Visions du Réel": le cinéma documentaire est sorti de son ghetto
Le festival "Visions du Réel", qui se tient du 21 au 30 avril à Nyon, projettera les deux documentaires qui ont gagné à la dernière Mostra de Venise et à la Berlinale. Des films puissants qui prennent le pouls de l'époque.
Le cinéma documentaire est sorti de son ghetto et a rejoint les grands festivals internationaux. A la dernière Berlinale en février, le documentaire sur la psychiatrie du réalisateur français Nicolas Philibert "Sur l'Adamant" a gagné l'Ours d'Or.
A la Mostra de Venise, un documentaire sur la crise des opiacés "All the Beauty and the Bloodshed" de la réalisatrice américaine Laura Poitras s'est vu décerner le Lion d'Or. Il s'agit d'un voyage à travers la vie de la photographe Nan Goldin, connue pour ses clichés du New York underground, des malades du sida et de la crise des opiacés.
Donner de l'élan pour aller en salle
Les deux films seront visibles à Visions du Réel avant leur lancement en salles, "une façon de leur donner de l'élan en travaillant avec les cinémas, dont on connaît les difficultés", a relevé Emilie Bujès, la directrice artistique du festival lors d'une rencontre à Lausanne avec Keystone-ATS.
"Laura Poitras ne pourra pas être là, mais participera à un débat en ligne le soir de la diffusion du film, le premier dimanche du festival". Quant à "Sur l'Adament", il sera projeté - gratuitement et sur réservation - en préouverture du festival le jeudi 20 avril.
Même si Visions du Réel soutient le retour dans les salles, le festival reste sur une formule partiellement hybrique. Les amateurs de documentaires pourront voir une partie des films en ligne après leur diffusion dans une des six salles du festival, via un abonnement au coût modique.
Au total, le festival va présenter 163 films, dont 82 premières mondiales (films jamais diffusés), onze premières internationales (déjà diffusés uniquement dans le pays de production), deux premières européennes, et 26 premières suisses.
Un choix parmi 3000 films
L'équipe de programmateurs a fait son choix parmi les 3000 films, où 46 pays sont représentés au final, souvent avec le soutien de la Direction du développement et de la coopération (DDC). La parité a également été respectée avec 50% des films réalisés par des hommes et 50% par des femmes.
Pour permettre aux cinéphiles de se retrouver dans cette offre généreuse, le festival propose des parcours, regroupés autour de thèmes comme Affaires de famille, Deus ex machina, Planète en surchauffe, Hostilités et Emancipation.
Côté suisse, 37 (co)productions helvétiques sont proposées dans les sections du festival, dont trois en Compétition internationale (longs métrages): "While the Green Grass Grows" du réalisateur helvetico-canadien Peter Mettler tourné dans la campagne appenzelloise, "Pure Unknown" de Valentina Cicogna et Mattia Colombo, consacré à l'enterrement des migrants noyés en mer et "Antier noche" d'Alberto Martin Menacho, qui dépeint un petit village espagnol, dont la population décline.
Une section est uniquement dédiée aux (co)productions suisses, la Compétition nationale (longs et moyens longs métrages) avec 12 films, dont 11 premières mondiales et une première internationale. Parmi eux, trois films alémaniques: "Chagrin Valley" de Nathalie Berger sur un établissement destiné aux personnes atteintes de démence, un ciné-poème "Floating Islands" de Nicolas Humbert et Simone Fürbringer ainsi que "Ruäch" d'Andreas Müller et Simon Guy Fässler, consacrés aux Yéniches.
Côté romand
Du côté romand (en co-production), "Full Tank" de Benjamin Bucher et Julia Bünter, qui raconte l'histoire d'un entrepreneur fortuné, rêvant de participer au 24 Heures du Man. Il est coproduit par le Lausannois Jean-Stéphane Bron, un des trois cinéastes invités d'honneur de cette 54e édition, aux côtés de l'Argentine Lucrecia Martel et de l'Italienne Alice Rohrwacher.
On peut encore citer le nouveau film d'Emanuelle Tille "The Wonder Way". La réalisatrice embarque le spectateur dans un voyage à travers des territoires insolites. Et "Le fils du chasseur", tourné en Valais par Juliette Riccaboni, dans lequel un jeune essaie de se rapprocher de son père.
Un documentaire pour la reine du disco
L’iconique Reine du disco n'est pas oubliée avec le documentaire flamboyant "Love to Love You, Donna Summer", raconté par sa fille Brooklyn Sudano et le réalisateur oscarisé Roger Ross Williams, tandis que Matthieu Rytz, cinéaste nyonnais, viendra dévoiler "Deep Rising", sur l'exploitation minière en eaux profondes, après son lancement au festival du film indépendant de Sundance aux Etats-Unis, créé par Robert Redford.
Dans la section Compétition internationale moyens et courts métrages, on peut signaler "2720" sur une sortie de prison de Basil Da Cunha, dont les films ont été présentés à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. Sans oublier Guillaume Brac, "une star" du cinéma indépendant français avec "Un pincement au coeur", le conte d'un été révolu.
Difficile d'imaginer un festival à Nyon sans hommage aux monstres sacrés du cinéma suisse disparus l'an dernier: Visions du Réel projettera "JLG/JLG: Autoportrait de décembre" de Jean-Luc Godard et "Les Hommes du port" d'Alain Tanner.
Enfin, le festival a un pan uniquement destiné aux professionnels - 1300 l'an dernier. Les TV, les festivals mais aussi les plateformes comme Netflix et Mubi ne manqueront pas ce nouveau rendez-vous annuel.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Cinéma
Une Palme d'or d'honneur pour Harrison Ford avant "Indiana Jones 5"
Harrison Ford a reçu une Palme d'or d'honneur jeudi soir à Cannes. Il a monté les marches sous les acclamations, mais sans fouet, ni chapeau, pour la projection en avant-première d'"Indiana Jones et le cadran de la destinée", un des moments forts du 76e Festival.
Quinze ans après le quatrième épisode, lui aussi projeté hors compétition, l'acteur américain de 80 ans était de retour sur la Croisette, cette fois devant la caméra de James Mangold, qui a réalisé le biopic "Walk The Line" sur Johnny Cash en 2005. Il succède à la réalisation à Steven Spielberg, qui avait jusqu'ici dirigé tous les volets depuis 1981.
Disney, qui a mis la main sur la saga en même temps que sur "Star Wars" en rachetant Lucasfilm en 2012, a déjà prévenu que ce serait la dernière apparition de Harrison Ford dans l'un des rôles les plus marquants.
Longue carrière
Sa longue carrière a été distinguée par le Festival, qui lui a remis une Palme d'or d'honneur avant le début de la projection. Tom Cruise, venu à Cannes l'an dernier pour présenter en avant-première "Top Gun: Maverick", avait lui aussi reçu une Palme d'or surprise.
Visiblement très ému, Harrison Ford, qui a incarné un large éventail de personnages, du Han Solo de "Star Wars" à "Blade Runner", s'est dit "profondément touché" par cette récompense.
Son passage en début de soirée sur le tapis rouge cannois, vêtu d'un costume sombre et d'un noeud papillon, en compagnie de son épouse Calista Flockhart, a électrisé le public, notamment sur la musique emblématique de la saga, composée par John Williams.
Avant l'équipe du film - qui compte dans ses rangs Phoebe Waller-Bridge, de la série "Fleabag", ou Mads Mikkelsen -, le réalisateur britannique Steve McQueen, le rappeur français OrelSan ou encore le cacique Raoni Metuktire, défenseur emblématique de la forêt amazonienne, ont eux aussi monté les 24 fameuses marches pour assister à la projection.
Pour le public, il faudra attendre encore quelques semaines avant de découvrir "Indiana Jones 5" sur grand écran, puisque sa sortie en salles n'est prévue que fin juin.
Année du documentaire ?
Côté compétition, la soirée de jeudi était consacrée à la projection de deux longs-métrages, dont "Black Flies" du Français Jean-Stéphane Sauvaire. Adapté du roman "911" de l'écrivain américain Shannon Burke, Sean Penn y partage l'affiche avec l'ancien boxeur Mike Tyson - annoncé absent du tapis rouge cannois - dans un thriller suivant le quotidien de deux médecins confrontés à la violence à New York.
Sauvaire, 54 ans, avait déjà présenté "Johnny Mad Dog", sur des enfants-soldats en Afrique, dans la section "Un certain regard" à Cannes en 2008.
Le second film en compétition, "Jeunesse", est signé du grand documentariste chinois Wang Bing, habitué des films-fleuve sur les laissés-pour-compte de son pays. Il y dépeint en trois heures et demie la vie des travailleurs du textile dans une cité à 150 kilomètres de Shanghai.
Après Laura Poitras ("Toute la beauté et le sang versé") à Venise et Nicolas Philibert ("Sur l'Adamant") à Berlin, un nouveau documentaire va-t-il gagner la récompense suprême dans un grand festival de cinéma, alors que 2023 est l'année dédiée à ce genre ? Réponse le 27 mai.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Cinéma
Lambert Wilson présidera le jury du Festival de Locarno
L'acteur français Lambert Wilson présidera le jury de la 76e édition du Locarno Film Festival. Elle se tiendra du 2 au 12 août.
Lambert Wilson est un acteur polyvalent et féru de risque. Il a toujours fait preuve d'une "curiosité extraordinaire à l'égard des possibilités offertes par le cinéma", relève jeudi le directeur artistique du festival Giona A. Nazzaro, cité dans un communiqué. Et d'ajouter que Lambert Wilson incarne de ce fait "un président du jury idéal".
Le jury que le Français dirigera remettra le Lépoard d'or le 12 août.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Cinéma
NIFFF: Josiane Balasko invitée d'honneur et présidente du jury
L'actrice et réalisatrice française Josiane Balasko sera l'invitée d’honneur et la présidente du jury international du Neuchâtel International Fantastic Film Festival (NIFFF). La prochaine et 22e édition de celui-ci se tiendra du 30 juin au 8 juillet.
Scénariste, mais également autrice, Josiane Balasko, 73 ans, participera au forum littéraire New Worlds of Fantasy, en collaboration avec Vertigo, le magazine culturel de RTS La Première, a indiqué jeudi le NIFFF. Une occasion pour le public de découvrir sous un angle nouveau cette figure incontournable du cinéma français.
Artiste à la carrière jalonnée d’½uvres cultissimes, Josiane Balasko s’est illustrée dans tous les registres, comique comme dramatique, aussi bien au théâtre qu’au cinéma, devant comme derrière la caméra. Elle a été membre de la mythique troupe du Splendid dans les années 1970 et 1980, rappelle le communiqué.
Josiane Balasko a coécrit et joué notamment dans Les bronzés font du ski (1979) et Le père Noël est une ordure (1982). Egalement réalisatrice, elle a signé dès 1985 huit longs métrages, parmi lesquels Ma Vie est un enfer (1991), une comédie fantastique virulente qui laisse transparaître son amour pour le genre.
Avec Gazon maudit, Josiane Balasko a reçu le César du meilleur scénario en 1995.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Cinéma
Adèle Haenel acte avec fracas son arrêt du cinéma
L'actrice Adèle Haenel a acté mardi avec fracas son "arrêt du cinéma" dans une lettre à Télérama dénonçant "la complaisance" du 7e art vis-à-vis des agresseurs sexuels ainsi que "la manière dont (il) collabore" avec le capitalisme.
Trois ans après qu'elle a quitté la salle des Césars pour s'opposer au sacre de Roman Polanski, rattrapé par des accusations anciennes de viol, l'actrice du "Portrait de la jeune fille en feu" ou des "Combattants" veut "dénoncer la complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels et (...) la manière dont ce milieu collabore avec l'ordre mortifère écocide raciste du monde".
"Dans un contexte de mouvement social historique, on attend de voir si les pontes du cinéma comptent - comme les sponsors de l'industrie du luxe - sur la police pour que tout se passe comme d'habitude sur les tapis rouges du Festival de Cannes", poursuit-elle, à une semaine de son ouverture.
"Remplir de vent l'espace médiatique a un but, celui de rendre l'ordre bourgeois aussi naturel que le bleu du ciel et de rendre inaudibles, marginales, les voix de celleux qui organisent la résistance (...). Continuer de rendre désirable ce système est criminel", ajoute-t-elle.
"Mais elles et eux toustes ensemble pendant ce temps se donnent la main pour sauver la face des Depardieu, des Polanski, des Boutonnat", ajoute Adèle Haenel, citant le célèbre acteur, le réalisateur et le patron du Centre national du cinéma (CNC), tous accusés de violences sexuelles qu'ils contestent.
Fin 2019, l'actrice aux deux César avait brisé l'omerta dans le cinéma français en dénonçant "l'emprise" du réalisateur Christophe Ruggia alors qu'elle était adolescente, conduisant à sa mise en examen pour "agressions sexuelles sur mineur".
En 2021, Adèle Haenel assurait la voix off de l'adaptation du roman de Didier Eribon, "Retour à Reims", sortie en salles, mais sa carrière était sinon à l'arrêt. Elle dit vouloir désormais poursuivre sa collaboration théâtrale avec Gisèle Vienne, une metteuse en scène contemporaine.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp
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